IL NE SUFFIT PAS DE FAIRE LA PLANCHE POUR AVANCER

A porter une planche sur l'épaule, on ne voit que la motié du paysage, la droite ou la gauche selon qu'on porte, comme dit mon tailleur, d'un côté ou de l'autre. La moitié du paysage, c'est à dire la moitié des problèmes. Mais quelle moitié ? C'est pourquoi je n'ai pas compris ce que me disait le porteur de planche, étant donné que moi, j'avais la totalité de la situation dans mon champ de vision. A croire que mon interlocuteur était atteint de "négativite" aiguë, maladie que l'on voit apparaître de nos jours même dans les situations les plus favorables. Tout y passa ...et le reste : l'inutilité du grand parking, le portail et le contrôle électronique, les commerces de "l'Esprit Village", la montée vers la plage...qui ne résistera pas aux passages et enfin (ô comble de l'horreur !) la cloture verte du camping sud qui protège la tranquillité des groupes. Tout cela était, selon lui, était néfaste à la "sauvage liberté" du camping municipal. J'écoutai tout cela d'une oreille étonnée et je rétorquai simplement à mon porteur de planche que la clôture ne signifiait pas un agrandissement du camping mais permettait un gain de place, une dédensification, que notre plage avait reçu deux labels Pavillon Bleu, que l'image de notre village était restaurée par notre accueil touristique, que la fréquentation de notre site.....Il coupa mon énumération par : Appréciations subjectives que tout cela ! Pour avancer une appréciation objective, je l'informai que le chiffre du camping avait triplé depuis 2008, sous l'effet de ces modifications et que les sautes d'humeur des gens atteints de "négativite" ne pouvaient aller contre ces chiffres dûment constatés. Me répondit-il quelque chose ? Je ne sais. Car il mit sa planche à l'eau et s'éloigna du rivage. J'aime l'insoucieuse attitude de la jeunesse quand elle ne prétend pas toutefois donner de leçons.