LE MARAIS DU BERGEY
Vendredi 18 novembre, Pierre Sauvarin, président de l'ACCA organisait une visite du marais du Bergey. Il s'agissait de constater les travaux faits par les chasseurs dans ce marais qui s'étend sur 45 hectares entre Naujac et Vendays. Six hectares ont été débroussaillés avec l'aide financière de la Fédération de Chasse de la Gironde. Environ 20 000 € pour rendre au marais son biotope originel. Une belle réussite dont peuvent être fiers les chasseurs naujacais qui se comportent, en l'occurrence, en véritables écologistes.
Ces travaux, d'une certaine importance sont réalisées par tranches et confiés à deux jeunes entrepreneurs naujacais : Charles Dubourg et Laurent Narbaté. Ouvrage à la fois ardu et délicat car il faut éliminer toute la végétation atypique qui a "étouffé" le marais (principalement des saules Marceau et des saules Moreau) pendant des décennies, sans enlever la couche superficielle fertile qui permetra à un autre type de flore de repartir.
Il suffit de regarder ces paysages et de s'imprégner de leur charme étrange. On y pressent tout un foisonnement de vie, les plantes aquatiques réaparaissent peu à peu, des traces témoignent d'une activité animale intense. On se retrouve comme au premier matin du monde. Et on attend les "inondations" providentielles des hivers à venir pour mettre en eau les zones aménagées et leur permettre de revivre.
Le groupe de visiteurs, de gauche à droite, Raymond Prats-Monllao, l'un des protagonistes de l'opération, Charles Dubourg et Laurent Narbaté, les deux jeunes chefs d'entreprises qui ont oeuvré dans le marais, Daniel Touret chasseur et écologiste, Jean-Bernard Dufourd, maire de Naujac, Robert Boivinet, notre correspondant Sud-ouest et le guide et poète du marais, deus-ex-machina de toute cette affaire, Pierre Sauvarin. Gérard Libert était derrière l'objectif.
Le soleil couchant donne au paysage de plus en plus de caractère. L'eau reflète la lumière et découpe les taches sombres des lieux arborés. C'est un silence assourdissant qui fait pressentir, a contrario, ce que sera la nuit, livrée à l'activité animale que l'on sait intense dans ce milieu.
Et voilà le principe vital : l'eau, sans laquelle rien ne serait. Ici, l'abreuvoir creusé près de la Rahouse avec sa petite île. Le bord en pente douce est marqué de milliers de traces qui s'impriment à "l'heure tranquille" où toute la sauvagine va boire.
Pour terminer, un petit coup d'oeil à la lagune de la Rahouse où l'herbe est d'un vert éclatant et d'une épaisseur stupéfiante. Elle est aussi entretenue et surveillée par l'ACCA. En résumé, de belles réalisations qui redonnent à un biotope apparemment fruste, mais en réalité riche et fragile, les moyens de s'épanouir pleinement pour le plus grand bonheur de notre diversité biologique.