L'OEIL DE LA PHOTOGRAPHE

Malgré la familiarité avec notre plage du Pin Sec, on peut vous la montrer comme vous ne l'avez jamais vue. Ceci grâce à l'oeil d'une photographe qui a su saisir ces instants rares autant sur le plan temporel que dans le choix du sujet et la composition. Salut l'artiste !

Ce n'est pas le pinceau qui fait la peinture ni le ciseau qui fait la sculpture, c'est cette espèce de mystérieuse empathie entre l'artiste et son sujet. Ce parti pris qui ne se contente pas d'imiter la réalité mais de la révéler en la montrant autrement. La rudesse du béton contre la patience aveugle de la mer éternelle, symbolique engloutissement par la vague d'un vestige dérisoire d'une ambition humaine.

Mimétisme étonnant entre le sable, les galets et le petit échassier sur ses pattes frêles. Un effet de solitude. Seule, la vie de l'oiseau immobile dans un univers minéralisé pour un temps

Le soleil aspiré par un fragment de coquillage. La magie de l'image est créee par la fluidité  photogénique de l'eau jouant avec lumière captée et déformée, cristaux gélifiés comme une étape vers l'état solide. La lumière palpable. Le soleil et la mer, dans leurs fiançailles intemporelles, produisent ces petits miracles de beauté fugaces  qui étonnent notre oeil.

Là encore, comme dans un désert, ces plantes étranges qui se suffisent d'un sol ingrat et salé de surcroît. Petite merveille de la nature accrochée à sa vitale fonction de photosynthèse. Contraste entre le brun "brûlé" à l'effervescence hostile du sol et l'appétissante fraîcheur du végétal. Qui dira les prouesses incroyables de la nature ? L'oeil du photographe en est déjà le témoin indispensable.

Et voilà ! Nous ne voudrions pas gâcher l'impression de beauté plastique qui se dégage de la composition par des commentaires indigents. Il suffit d'admirer.

Nous remercions Stéphanie MEYNARD (future naujacaise à plein temps) pour ces photos qu'elle a eu le talent de prendre et la gentillesse de bien vouloir nous confier.