LES ENERGIES RENOUVELABLES : SERPENT DE MER OU

LES ENERGIES RENOUVELABLES : SERPENT DE MER OU REALITES ?

Ce n’est pas parce qu’on en parle moins qu’elles n’existent plus. Le projet en trois volets des énergies renouvelables continue de progresser et va inexorablement vers son aboutissement, avec la bénédiction de l’Elysée (voir lettre du Secrétariat du Président de la République publiée dans le blog communal). Après beaucoup de travail, un parcours semé d’embûches, de remises en cause des dossiers sur recours, après des doutes mais aussi des lueurs d’espoir et des joies, les projets d’énergies propres, portés depuis huit ans par l’équipe municipale, sont en passe de voir le jour.

Par ordre d’imminence, commençons par la biomasse. C’est le dossier le plus avancé et la pose de « la première pierre » est annoncée pour 2016, très probablement. A la clé, la création de quinze emplois sur le site dont la majeure partie sera réservée aux Naujacais. Le reste nécessitant une spécialisation. Ajoutons que cette réalisation va entraîner une participation active d’entreprises locales dans le cadre du transport, des fournitures de bois…etc.

L’éolien a constitué l’un des dossiers controversés et le projet initial de 16 aérogénérateurs a dû être notamment modifié pour cause de couloir aérien passant dans leur champ d’activité. Après de multiples réunions qui n’ont pas découragé les partenaires, le projet final va se limiter à huit machines positionnées différemment. L’actualisation du projet, qui est prévue pour 2017, génèrerait quatre à cinq emplois, emplois non spécialisés offerts également aux Naujacais. Ajoutons qu’ainsi, Naujac deviendrait la vitrine (le show room comme disent nos partenaires) de l’éolien pour la région. Avec cette additif technique et économique que sera la fabrique de pales du Verdon, production de pales on shore et offshore.

Le photovoltaïque a vu également son projet initial modifié. Les deux champs de panneaux de vingt-cinq hectares ayant fait l’objet de trois recours. Ils s’étendront sur une surface à peu près similaire dont quatre hectares, sur des anciens casiers du SMICOTOM. Ainsi, ils seront en zone non boisée et sur un sol stérile par définition.

Un mot sur la future « recyclerie » qui fait partie du contexte. Du vieux matériel sera récupéré, de la perceuse à la cuisinière, pour un premier « toilettage » et une mise à disposition des bricoleurs particuliers qui voudront bien leur offrir une seconde vie. Là encore, deux ou trois postes sont à prévoir.

Tous ces projets sont concentrés géographiquement et structurellement autour du domaine du SMICOTOM, l’actuelle usine de retraitement des déchets. Loin du cœur du village donc, se constituera un pôle d’excellence des énergies renouvelables et du tri sélectif (54% des déchets recyclés actuellement). Ensemble exemplaire qui pourrait générer un parc d’attractions offrant des parcours pédagogiques et touristiques, avec activités commerciales périphériques.

C’est une revitalisation économique, non seulement de notre commune mais de toute la région du Haut Médoc qui s’annonce ainsi. Nous sommes assez satisfaits, toute modestie gardée, d’être à l’origine de ces projets dont la réalisation effective s’entend maintenant à quelques années très prochaines. Nous déplorons cependant que le cheminement de certains d’entre eux ait été retardé par des recours posés par des adeptes d’une activité traditionnelle de loisirs. Leur individualisme forcené leur a fait perdre le sens de l’intérêt général et de la solidarité. Si pareille situation se reproduisait à l’avenir, la municipalité pourrait recourir légalement à son pouvoir de règlementation restrictive de ladite activité sur le territoire de la commune.

Il manque à ce tableau le volet géothermique. Mais à cœur vaillant rien d’impossible.

Jean-Bernard DUFOURD