SAINTE-PHILOMENE TRES COURTISEE

Deux visites faites à notre église en quinze jours. Sainte-philomène intéresse décidément les connaisseurs car nos visiteurs ne sont pas n'importe qui. Ce fut d'abord la Fondation du Patrimoine, représentée par Monsieur Fourcade,qui fit un inventaire du bâtiment et des objets cultuels. Photos, notes, cela doit faire l'objet d'un dossier qui nous permettra d'évaluer notre patrimoine et de l'identifier pour des raisons bien précises, notamment en cas de vol. La Fondation du Patrimoine peut aussi intercéder en faveur d'une certaine aide financière par les dons de généreux mécènes, par exemple.

Deuxième instance tout aussi sérieuse, la DRAC (Direction Départementale des Affaires Culturelles). Là, on apprend que notre église n'est pas banale (nous nous en doutions déjà) mais de plus qu'elle est intéressante sur le plan architectural. Après expertise par Madame Sylvie Termignon et Monsieur Roland Eymard, on apprend des choses. Par exemple que certains vitraux sont contemporains de l'édification (entre 1856 et 1860) mais que les autres datent de 1922, que la voûte lambrissée est rare et qu'elle mérite qu'on lève la tête pour la contempler. On apprend également qu'on peut considérer un ostensoir poinçonné, des éléments de procession et les éléments "saint-sulpiciens" de la crèche comme des objets patrimoniaux à conserver et à ne pas restaurer n'importe comment. Un "berger à la flûte"  ( à droite sur notre cliché) est même signé par un statuaire nantais spécialiste de ces figurines. Un dossier, là encore, doit nous être envoyé pour nous faciliter l'accès aux subventions.

Remercions l'association ADP d'avoir fait renaître cet intérêt pour notre patrimoine et notamment le "gardien du temple", Claude Lécart qui a ouvert les malles au trésor de la sacristie pour satisfaire la légitime curiosité de nos visiteurs.

Paul Valérry disaient à propos de certains édifices qui provoquent une émotion esthétique : "Il y a des bâtiments qui chantent", notre Sainte-Philomène a certainement sa petite chanson bien à elle.